Factsheet
- La situation
La crise climatique est la plus grande crise de notre temps, il est urgent d’y faire face !
- Nous en sommes à 1,2°C de réchauffement climatique par rapport à l’ère préindustrielle au niveau mondial et déjà au double au niveau suisse.[1]
- Comme le montrent les rapports du GIEC, pour éviter le pire – entre 3,3 et 3,6 milliards de personnes étant dans une situation « très vulnérable » face aux conséquences de la crise climatique – [TSB1] [MJ2] nous devons contenir le réchauffement en-dessous de 1,5°C.[2]
- Si nous continuons dans la direction actuelle, nous pourrions atteindre le seuil d’1,5°C peu après l’an 2030. Et atteindre -3,2°C de réchauffement d’ici à la fin du siècle.[3]
La politique climatique bourgeoise a échoué, nous avons besoin d’une politique climatique fondamentalement différente
- Face à cette urgence, la droite nous propose une politique fondée sur la responsabilité individuelle, s’appuyant sur des mécanismes marchands et vouant une foi aveugle à l’innovation technologique.
- En faisant payer les 99%, cette politique est injuste et incapable de convaincre une majorité de la population – en témoigne l’échec de la loi CO2 en juin 2021.
- Cette politique climatique fondée sur la seule responsabilité individuelle cache la véritable cause de la crise climatique : le capitalisme.
Le capitalisme est la cause de la crise climatique
- Le capitalisme est basé sur la maximisation du profit à court terme. Par conséquent, une production écologique ne peut être mise en place car elle engendre généralement des coûts supplémentaires. De plus, le court-termisme empêche de prendre en compte les cycles naturels qui nécessitent une perspective à plus long terme.
- Le capitalisme est fondé sur une croissance illimitée de la production et de la consommation, ce qui est impossible dans un monde où les ressources naturelles sont finies.
- Notre solution
Les profiteuses·eurs de la crise climatique doivent payer : les ultra-riches – pas les 99% !
Pourquoi ?
- Avant tout, parce que ce sont les personnes qui profitent le plus du système à l’origine de la crise climatique : le capitalisme.
- Ensuite, parce qu’elles·ils portent une grande part de responsabilité dans la crise climatique par leurs investissements. Ainsi, selon nos calculs, les investissements dees 10 familles les plus riche de Suisse sont à l’origine d’autant d’émissions de CO2 que 92% de la population suisse.[4] Ces chiffres sont corroborés par une étude française, selon laquelle le patrimoine financier des 63 milliardaires français·es est à l’origine d’autant d’émissions de CO2 que la moitié de la population française[5].
- Parce que nous voulons une politique climatique financée de manière juste. Il n’y a pas de justice climatique sans justice sociale – et inversément.
Comment ?
- Impôt de 50% sur la part de la somme des donations et de la succession dépassant les 50 millions de CHF (impôt sur la masse successorale) cf. art. 129a al.4[TSB3]
- Environ 2000 personnes concernées[6]
- Entrées fiscales : 6 milliards par année en moyenne[7]
- Situation en Suisse : pas d’impôt fédéral sur les successions mais impôts cantonaux, les personnes imposées et les taux d’imposition varient en fonction du canton et du lien de parenté (les taux vont d’une absence d’imposition des descendant·es direct·es dans la plupart des cantons à un taux total de 55%[OD4] environ pour les personnes sans lien de parenté à Genève)
- Situation internationale : taux d’imposition allant jusqu’à 30 % pour les descendant·es direct·es et 50% pour les personnes sans lien de parenté en Allemagne, jusqu’à 60% en France et jusqu’à 80% dans certaines régions en Belgique
Pour une politique climatique sociale
- Le fait que notre politique climatique soit financée de manière juste ne suffit pas à en faire une politique climatique sociale, encore faut-il que les mesures financées soient sociales elles aussi. cf. art.129a al.2
- Les entrées fiscales visent en premier lieu le financement de mesures visant à travailler, se loger et vivre en société de façon écologique et sociale. cf. dispositions transitoires : art.197, ch.15 al.1 let.b.
Exemples de mesures :- Travailler : reconversions professionnelles, formations continues, garanties de salaire, valorisation des secteurs à faibles émissions, etc.
- Se loger : isolations, rénovations énergétiques, etc. sans répercussion sur les loyers
- Vivre en société : développement massif des services publics dans une perspective éco-sociale, p.ex. transports publics abordables, énergies renouvelables
- Ces mesures s’inscrivent dans une perspective de transformation de l’ensemble de l’économie. En effet, nous avons vu qu’un changement de système économique est nécessaire pour construire une société écologique. (cf. art.129a al.2 + dispositions transitoires)
- Notre objectif est de rendre possible un avenir pour les 99% – dans une société au sein de laquelle tout le monde vit bien.
- NOS ARGUMENTS
Faire payer les profiteuses·eurs !
La crise climatique est une conséquence directe de l’exploitation des personnes et des ressources par notre système économique. Celles et ceux qui en profitent le plus sont les ultra-riches. Tandis qu’elles et ils encaissent des sommes énormes, leur course au profit met en péril les ressources naturelles nécessaires à notre existence. L’initiative pour l’avenir permet de réemployer ces profits destructeurs pour financer la politique climatique sociale dont nous avons urgemment besoin.
De l’argent pour la protection climatique !
Il existe de nombreuses propositions innovantes, sérieuses et complètes de modèles de politique climatique. Mais elles ne sont ni appliquées ni financées. L’initiative pour l’avenir lève les moyens financiers nécessaires, tandis que la politique climatique bourgeoise continue à se cacher derrière les mythes de l’innovation et du développement durable. L’initiative rend ainsi possible de nombreuses mesures utiles à une lutte efficace contre la crise climatique.
Justice climatique pour les 99% !
Continuer de faire porter la responsabilité de la crise aux 99%, c’est permettre aux super-riches de continuer de s’enrichir au prix de notre avenir. Cette politique climatique ne peut pas fonctionner. L’initiative pour l’avenir vient changer les choses : elle place la justice climatique au centre, et demande un politique climatique sociale. Grâce à l’initiative, les 99% n’auront plus à payer pour la crise climatique
Se loger, travailler et vivre de manière écologique !
La lutte contre la crise climatique, ce n’est pas de continuer à faire comme d’habitude, mais en vert ; ce n’est pas se contenter de poser des panneaux solaires. Il faut en faire bien plus : nous devons forcer la transformation de l’ensemble de notre économie pour pouvoir vivre de façon écologique. Une telle transformation demande de nombreuses mesures, qui vont du développement d’espace communs ou du renforcement des modes de déplacement à faibles émissions jusqu’à la transformation écologique de secteurs entiers de l’économie. L’initiative pour l’avenir donne l’impulsion nécessaire pour mener cette transformation.
[1] MétéoSuisse: https://www.meteosuisse.admin.ch/climat/changement-climatique.html
[2] IPCC, 2023: Summary for Policymakers. In: Climate Change 2023: Synthesis Report. Contribution of Working Groups I, II and III to the Sixth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change [Core Writing Team, H. Lee and J. Romero (eds.)]. IPCC, Geneva, Switzerland, pp. 1-34, doi: 10.59327/IPCC/AR6-9789291691647.001
auf Seite 5 (https://www.ipcc.ch/report/ar6/syr/downloads/report/IPCC_AR6_SYR_SPM.pdf)
[3] IPCC, 2023: Summary for Policymakers. In: Climate Change 2023: Synthesis Report. Contribution of Working Groups I, II and III to the Sixth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change [Core Writing Team, H. Lee and J. Romero (eds.)]. IPCC, Geneva, Switzerland, pp. 1-34, doi: 10.59327/IPCC/AR6-9789291691647.001
auf Seite 12 und 22 (https://www.ipcc.ch/report/ar6/syr/downloads/report/IPCC_AR6_SYR_SPM.pdf)
[4] Zahl 92% :
Nos calculs, sur la base de l’étude de Wenger et al (2022) combinée avec des données de la liste 2022 de Bilanz et des données de l’OFEV pour les émissions de la population suisse.
Wenger, F., Ziegler, M., Wulkop, A. and Keberle, A., 2022. Klimastandort Schweiz. Schweizer Unternehmen als globale Treiber für Netto-Null. Zürich: McKinsey. Abgerufen am 07. Februar 2024, 31(01), p.2023.
Bilanz-Liste 300 Reichste: https://www.handelszeitung.ch/bilanz/die-reichsten-2022
BAFU: https://www.bafu.admin.ch/bafu/de/home/themen/klima/zustand/daten/treibhausgasinventar.html
[5] Wenger, F., Ziegler, M., Wulkop, A. and Keberle, A., 2022. Klimastandort Schweiz. Schweizer Unternehmen als globale Treiber für Netto-Null. Zürich: McKinsey. Abgerufen am, 31(01), p. 41.
[6] Nos calculs, sur la base des données de 12 cantons et des données fiscales fédérales.
[7] Nos calculs, sur la base des données de l’administration fiscale fédérale (2018).